27 nov. 2015
Pas de CDI, pas de bébé ?
Décider d'avoir un enfant, c'est d'abord un choix de vie, un choix du couple (heureusement ...).
Mais, il ne faut pas se voiler la face, la société a aussi une grande influence sur cette décision, pourtant hyper personnelle. Je ne vais pas développer sur les questions d'âge, d'années de vie commune ... Bref, mon article serait alors bien trop long ! Je vais juste vous parler de la question épineuse du travail.
Et oui, un bébé, ça ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche (même si ce sont des bases fondamentales :). Je ne vous apprends rien, mais l'arrivée d'un bébé entraîne des dépenses certaines et non négligeables. Alors forcément, même si on rêve d'avoir un enfant; mais qu'on a du mal à se nourrir soi-même, ce n'est pas la peine de chercher les complications (et oui, on veut au moins essayer d'offrir tout ce qu'il y a de mieux pour son bébé).
D'autant plus qu'actuellement, pour notre génération de jeunes actifs et jeunes parents, presque trentenaire (si ce n'est déjà fait) trouver du travail n'est pas mince à faire. Même avec de longues et dures années d'études et la meilleure volonté du monde, signer un CDI devient anecdotique.
Forcément, je vais vous parler un peu plus de mon cas. J'ai terminé mes études en 2011 et depuis j'enchaîne des CDD et du chômage (ah si, un congé maternité aussi :). Je crois qu'on m'a parlé une seule fois de possibilité de CDI lors d'un entretien d'embauche (qui n'a d'ailleurs débouché sur rien du tout, car après m'avoir appelé pour me dire que j'étais prise pour le poste, on m'a ensuite informé que, faute de budget, le poste ne serait pas créé ...). Sans faire de détails, j'ai donc travaillé dans 4 entreprises différentes avec des CDD allant de 1 mois à 6 mois (renouvelés parfois ....).
Tout ça pour vous dire que nous nous sommes lancés dans l'aventure bébé sans savoir ce que j'allais faire de mes dix doigts après mon congé maternité. Et oui, le temps passe, la vie avance, nous fêterons nos 10 ans cette année et nous avions envie d'avoir notre petite famille, de découvrir un petit nous, de nous lancer dans cette grande aventure de donner la vie. Et, aux personnes qui nous ont demandé "mais, c'était voulu ? parce que tu sais, en ce moment, le travail, ça coure pas les rues ... ", j'aurai envie de leur répondre "oui, comme il n'y a pas de travail, on a mis en route le plan B : faire tout plein d'enfants pour vivre des alloc, d'ailleurs on croise les doigts pour que se soit des triplés ! ".
Bon, trêve de plaisanterie. Forcément, trouver un emploi suite à son congé maternité avec un magnifique bébé dans les bras, ce n'est pas évident. Outre les besoins financiers, il y avait l'épineuse question du mode de garde. Et oui, vivant loin de nos familles, personne ne peut nous garder baby girl.
Alors, comment faire si j'ai un entretien pendant les heures de travail de l'Homme ? Et si on me demande de commencer dans deux jours ? Ces questions me trottaient dans la tête.
Finalement, j'ai eu de la chance. C'est mon dernier employeur qui m'a recontacté fin juillet pour me proposer un nouveau CDD à commencer en septembre. Je n'ai donc pas eu besoin de passer d'entretien et je savais que je pouvais moduler mes horaires à ma convenance. De plus, nous avions donc un mois pour trouver une assistante maternelle. Tout n'était pas gagné pour autant, trouver une nourrice en lui précisant que c'est seulement pour deux mois sûrs n'a pas été évident (je voulais jouer carte sur table avec elle). Après une bonne vingtaine de coup de fil et quelques RDV, nous avons quand même trouvé.
Voilà pour notre propre expérience qui, pour le moment, semble avoir une bonne issue (enfin pendant 2 mois au moins :). Pour terminer, je tiens à préciser aussi que nous nous sommes lancés dans l'aventure bébé, malgré ma situation professionnelle, car l'Homme a un emploi stable. Il fallait quand même qu'un de nous deux ait cette sécurité. Et oui, il ne faut pas oublier qu'on est responsable de ce petit être et qu'on veut lui offrir tout ce dont il a, matériellement, besoin, en complément de l'amour et l'eau fraîche ...
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Idem ici. On était marié depuis 3 ans, ensemble depuis 11 quand je suis tombée enceinte. Certes j'aurais préféré un emploi stable et épanouissement avant de nous lancer dans l'aventure bébé mais les 30 ans approchant, il y avait un choix à faire que je ne regrette pas le moins du monde ... Aujourd'hui, je suis créatrice de mon entreprise je suis loin de me sortir un salaire mais j'y crois :)
RépondreSupprimerBravo pour ton CDD et si tu es heureuse c'est le principal ! Moi j'attends toujours le CDI parfait mais il est loin d'arrivé :( Je cherche toujours chaque jour !
RépondreSupprimer♥
Ce n'est pas toujours évident de travail du travail, que l'on veuille fonder une famille ou pas.
RépondreSupprimeret je pense qu'il y a plus en plus souvent de famille dont l'un des parents n'a pas de travail stable.
En même temps, pourquoi se priver d'une si belle aventure que la parentalité "juste" parce qu'on n'a pas de travail ?! Bien sûr, il y a des degrés plus ou moins importants de difficulté (financières, sociales, géographiques, ...), mais arrêtons de faire comme si en France les bébés n'étaient pas accueillis à bras ouverts. Il y a des aides pour tout, et souvent franchement généreuses à mon sens. Je ne cherche pas du tout la polémique, mais c'est un fait, une maman solo ou en couple avec des difficultés financières pourra toujours s'en sortir. Certes le bébé n'aura sûrement pas tout ce que les parents rêvent de lui offrir, mais si ce sont des parents investis et qui réfléchissent, les priorités seront données là où elle doivent l'être. Enfin, c'est mon avis sur la question.
RépondreSupprimerJe me permets de donner mon avis car avec mon mari nous venons d'avoir une petite fille, et ça fait deux ans que je n'ai pas retravaillé. La question des finances n'a pas pris le pas sur le désir d'enfant, au contraire, c'est un tel bonheur au quotidien, que je ne pourrais pas vivre sans elle. Ne pas faire d'enfant parce qu'on n'a pas les moyens quand on fait partie de la classe moyenne, je trouve ça un peu tiré par les cheveux comme argument ... Pour les classes sociales pauvres, il y a sûrement d'autres questions à se poser effectivement :)
Je crois que ton choix est légitime. Oui quand on est jeune (comme moi héhé), on a envie d'attendre le meilleur moment, celui où on sera enfin installé pour de bon, mais si le-dit moment ne ressemble pas exactement à nos attentes, pourquoi se priver d'un désir aussi fort ? En Allemagne, là où j'habite, il y a énormément de femmes qui font le choix de ne pas avoir d'enfants, pour privilégier leur carrière, et je t'avoue que ça me déprime un peu. J'éspère que j'aurai d'autres alternatives le moment venu.
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